Une Expression Sociale
Le rire est un mot polysémique en fonction des différentes disciplines. En effet, pour le philosophe Rabelais « rire est le propre de l'homme ». Pour le dictionnaire, le rire est la manifestation d'un sentiment de joie par plusieurs signes : les lèvres et la bouche accompagnées d'aspirations saccadées plus ou moins bruyantes (selon les personnes). Pour l'humoriste Alphonse Allais "Le rire est à l'homme ce que la bière est à la pression". Enfin, pour la médecine, le rire est un médicament miracle aux mille vertus permettant de prévenir et guérir de nombreux troubles ou de nombreuses maladies.
Nous allons nous intéresser aux différents types de rire.
D'abord :
- Le rire sans l'autre, à la place d'une colère, c'est à dire le rire nerveux, défensif qui témoigne d'une profonde gêne.
Puis :
- Le rire avec l'autre, c'est à dire le rire sincère qui évoque le plaisir et qui nous lie.
Enfin :
- Le rire contre l'autre, celui qui nous sécurise, autrement dit, les rires cruels, pervers, toxiques, et malveillants. Ceux-ci sont porteurs de violences et de souffrances relationnelles.
D'abord :
- Le rire sans l'autre, à la place d'une colère, c'est à dire le rire nerveux, défensif qui témoigne d'une profonde gêne.
Puis :
- Le rire avec l'autre, c'est à dire le rire sincère qui évoque le plaisir et qui nous lie.
Enfin :
- Le rire contre l'autre, celui qui nous sécurise, autrement dit, les rires cruels, pervers, toxiques, et malveillants. Ceux-ci sont porteurs de violences et de souffrances relationnelles.
Le rire nerveux est une accumulation de tensions qui se relâchent pour éviter la panique. Récemment, une étude américaine menée par Matthew Feinberg auprès de plusieurs centaines d’étudiants a révélé que les personnes qui témoignaient plus facilement leur embarras, étaient plus charitables et civiques que les autres. Ces témoignages se font par exemple par la fuite du regard, des démangeaisons ou bien un rire nerveux. Lorsque nous communiquons avec une personne témoignant un certain embarra, nous interprétons ces signes d’une plus grande sociabilité. Il serait donc plus facile de coopérer avec une personne facilement embarrassée. Cette interprétation est le résultat d’une certaine logique : l’embarras d’une personne signale qu’elle se soucie des règles sociales et qu’elle a particulièrement à cœur de ne pas les transgresser. L’étude s’est faite à partir de 5 expériences : deux qui testaient si les personnes facilement embarrassées montraient des comportements altruistes et civique et les trois autres avaient pour but de vérifier si les interlocuteurs interprétaient ces signes d’embarras comme des qualités sociales. Il s’est révélé que oui. Évidement, ces résultats sont à prendre avec un certain recul puisque nous ne savons pas s’ils ne sont pas culturels. Il faudrait donc reproduire ailleurs cette même expérience, de plus l’évaluation du civisme et de l’altruisme d’une personne est subjective.
Le rire avec l’autre nous amène à parler de l’aspect social du rire. En effet, nous rions rarement seul, il faut être soumis à une source de stimulation. Cependant, nous ne sommes pas tous réactifs aux mêmes choses et surtout certaines de nos caractéristiques vont nous faciliter à rire. Par exemple, ce sont en général les femmes qui rient et les hommes qui font rire. Il s’avère également que le locuteur rie en moyenne plus que le public. Nous rions beaucoup plus enfant, qu’adulte. En effet, un enfant va rire en moyenne 400 fois par jour contre 10 à 15 éclats de rire pour un adulte. Cette fréquence diminue car nous sommes de plus en plus stressés. En 1993, nous riions une vingtaine de minutes par jour puis au début des années 80, nous sommes passés à six minutes. Aujourd’hui, un tiers des adultes ne consacre qu’une minute au rire par jour. En revanche les enfants de 4 ans peuvent rire jusqu’à 400 fois par jour, sans se forcer. Le rire dépend également de sa place dans la société. En effet, nous rirons d’une personne d’un rang social inférieur au nôtre. Il est ainsi plus difficile de rire de son patron et au contraire, nous rirons plus facilement à ses blagues.
Une étude expérimentale menée sur 10 ans par Robert Provine, a conclu que les histoires drôles ne sont pas le premier déclencheur du rire. Ainsi, nous rions d’avantage au quotidien lors de phrases banales. L’américain neuropsychologue et son équipe ont relevé quelques phrases typiques que nous prononçons avant de rire, en voici quelques exemples : “J’espère que nous avons bien fait”, “C’était un plaisir de vous rencontrer”, “On peut y arriver”, “Je te l’avais bien dit !”, “Ce n’était pas toi ?”, “Que se passe-t-il ?”, “que voulez vous dire par là ?”, etc. Rien de particulièrement amusant… Le rire a un rôle central dans les relations sociales, puisqu’il permet de tisser ou de renforcer des liens sociaux. Nous apercevons le phénomène dans la séduction par exemple, lors de rapports de forces, lorsque nous nous sentons gêné car il permet de sauver des apparences dans des moments d’humiliations. Ou tout simplement, il manifeste notre bien-être.
Une étude expérimentale menée sur 10 ans par Robert Provine, a conclu que les histoires drôles ne sont pas le premier déclencheur du rire. Ainsi, nous rions d’avantage au quotidien lors de phrases banales. L’américain neuropsychologue et son équipe ont relevé quelques phrases typiques que nous prononçons avant de rire, en voici quelques exemples : “J’espère que nous avons bien fait”, “C’était un plaisir de vous rencontrer”, “On peut y arriver”, “Je te l’avais bien dit !”, “Ce n’était pas toi ?”, “Que se passe-t-il ?”, “que voulez vous dire par là ?”, etc. Rien de particulièrement amusant… Le rire a un rôle central dans les relations sociales, puisqu’il permet de tisser ou de renforcer des liens sociaux. Nous apercevons le phénomène dans la séduction par exemple, lors de rapports de forces, lorsque nous nous sentons gêné car il permet de sauver des apparences dans des moments d’humiliations. Ou tout simplement, il manifeste notre bien-être.
La dernière face du rire est celle qui nous pousse à rire pour exclure. Nous pouvons par exemple, citer une bande d’amis qui va se moquer d’une personne, car elle se sentira en position de supériorité. .